A l’hôpital Saint-Louis, des chercheurs de l’Institut de Recherche sur la Peau et des cliniciens du Département de Dermatologie ont mis en évidence l’effet bénéfique d’un nouveau traitement du mélanome. Ces travaux, fruit d’une collaboration entre la recherche fondamentale et la recherche clinique, ont été réalisés sous la direction du Dr Nicolas Dumaz.
Le mélanome, cancer de la peau, représente chez l’homme la plus grave des tumeurs. Il progresse par la production de métastases, processus qui met directement en jeu le pronostic vital des malades. C’est aussi le cancer dont l’incidence dans nos populations augmente le plus vite.
Actuellement, le mélanome se traite par l’ablation de la tumeur primitive avec un pronostic favorable si la tumeur est soignée à un stade précoce.
Depuis peu, des thérapies médicamenteuses sont développées pour traiter les mélanomes métastatiques. Ces thérapies ciblent des protéines impliquées dans la transformation tumorale des cellules saines. En particulier, deux protéines, dénommées BRAF et RAS, normalement présentes dans les cellules saines de chaque individu, se retrouvent à l’état modifié dans les cellules cancéreuses des patients atteints d’un mélanome. La modification de ces deux protéines a pour conséquence d’activer la survie et la croissance de la tumeur.