SIDA et tuberculose : une nouvelle alternative thérapeutique

SIDA et tuberculose : une nouvelle alternative thérapeutique

VIH SIDA Les macrophages infectés par le VIH stockent les particules virales dans des compartiments dédiés (les VCC), dont la nature est mal connue.

Une étude internationale multicentrique a été menée à l’initiative du Pr Jean-Michel Molina et de son équipe (service des maladies infectieuses et tropicales et unité de recherche Inserm U941 à l’hôpital Saint-Louis) pour évaluer en trithérapie l’efficacité de l’antirétroviral raltégravir, un inhibiteur d’intégrase, combiné au ténofovir (TDF) et à la lamivudine (3TC), chez les patients co-infectés par le virus du SIDA et la tuberculose.

Réalisée en collaboration avec des équipes brésiliennes, et avec le soutien de l’ANRS (Agence Nationale de Recherches sur le SIDA et les Hépatites Virales), cette étude offre l’espoir d’une nouvelle option thérapeutique pour des patients co-infectés et intolérants ou résistants au traitement de référence représenté par l’efavirenz. Elle a été publiée en ligne dans la revue The Lancet Infectious Diseases du 10 avril 2014.

La tuberculose survient fréquemment chez les patients infectés par le VIH/SIDA et représente une cause majeure de mortalité. Le traitement de la tuberculose par la rifampicine pose le problème des interactions médicamenteuses avec le traitement antirétroviral qui peuvent réduire son efficacité.

Dans cette étude, un essai clinique de phase 2 a été mené sur 153 patients. La trithérapie a été administrée 2-8 semaines après le début du traitement de la tuberculose par la rifampicine, et cela pendant 48 semaines. Deux doses de raltégravir ont été étudiées en association à TDF et 3TC, et comparées au traitement de référence par l’efavirenz. Les résultats montrent une efficacité du raltégravir aux doses usuelles comparable à celle de l’efavirenz, avec une meilleure tolérance.

Des résultats très encourageants qui seront à confirmer dans le cadre d’un essai clinique de phase 3 actuellement en cours de mise en place avec le soutien de l’ANRS.